• Les aléas des statistiques

    Les statistiques sont très utiles dans l'évaluation des résultats et dans certaines prédictions. Toutefois, il faut prendre avec beaucoup de prudences ses résultats, faute de sombrer dans des considérations périlleurses.


    Par ailleurs, aucun moteur de recherche n'est susceptible de retrouver juste le site dont on peut vraiment avoir besoin. C'est ça qui fait la force des annuaires <catégorisés>. Bien entendu, un site est un très bon moyen pour obtenir les coordonnées nécessaires à une correspondance. Le lien au LinkWare (annuaire < catégorisé >) en "libre Donnation" (Donationware) facilite à retrouver et/ou accéder à presque tous les sites utiles.


    Shiut... D'abord une question saugrenue. Quand on coupe un arbre, ressent-il de la douleur? Vous pouvez répondre en justifiant votre réponse.


    Une information: Savez-vous que la taille de la terre est pratiquement l'inverse de celle d'une cellule de plante ?

    Terre                     = 12.76 x 10+6 = 12'760'000 mètres de diam (12,76 millions mètres)
    Cellule de Plante = 12.76 x 10-6 = 0.00001276 mètres de diam (12,76 millionième de mètre)

    Ouvrons maintenant notre sujet.


    Dans un Service d'Ophtalmologie que j'ai dirigé pendant 8 mois, de février 1980 à novembre 1980, le tout premier malade reçu souffrait d'un Ulcer de Mooren.

    Pendant toute la première semaine, il n'y eu que ce seul malade, et ce fut l'unique cas sur les quelques 3000 malades reçus dans ce service.

    Voici ce que donne les statistiques pour la prévalence de cet Ulcer de Mooren :








































    Jusqu'à

    Prévalence apparente

    1 malade


    100,00%


    2 malades


    50,00%


    3 malades


    33,33%


    4 malades


    25,00%


    5 malades


    20,00%


    10 malades


    10,00%


    100 malades


    1,00%


    100 malades


    1,00%


    1000 malades


    0,10%


    2000 malades


    0,05%


    3000 malades


    0,03%



     


    Bref, dans une même institution hospitalière, les statistiques pour la même affection ont donc varié de 100,00% à 0,03% en huit mois, et on aurait peut-être continué au même rythme, puisque depuis lors jusqu'à aujourd'hui 23 juin 2005 je n'en ai plus reçu.

    Par inadvertance, on aurait conclu que la maladie est saisonnière ou qu'elle est favorisée par certains facteurs qui se manifesteraient à la période où le malade s'est présenté et qui influeraient sur sa prévalence, ou peut-être que cette affection est en voie de disparition/éradication. Mais ce cas vraiment évident nous montre qu'il n'en est rien.

    Par ailleurs, quand on dit qu'une probabilité est de X%, cela ne veut pas dire qu'absolument X fois sur 100 l'événement doit se produire, même quand X vaut 100. Il y a TOUJOURS un peu plus que 100-x pct de chances pour que l'événement ne survienne pas.

    Par réciprocité, quand on dit que la probabilité de l'inverse (ou complément) d'un événement est de (100-X)%, il y a plus de X% de chance qu'il se manifeste. Il y a donc nécessairement une zone [de confusion] qui recouvre dans la réalité la probabilité d'un événement et son inverse, faisant en fait que la somme des probabilités est plus de 100%.

    C'est ce que j'appelle les aléas statistiques.

    Quand on vous dit que telle circonstance est à 99.99% sûre, vous pouvez bien être parmi ceux qui constituent la probabilité inverse de 0,01% d'insécurité. Alors pour vous, la mort est survenue de façon certaine à 100% de cas, peu importe la grande probabilité globale des 99,99%.

     


    Comme quoi, tout est relatif.
    On revient toujours à la loi de la relativité,
    pour dire que rien n'est absolu, tout est relatif.


    jeandiasolu@hotmail.com


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